Chirurgie du membre supérieur : main, coude, épaule

SOS main CHU Lapeyronie

Le service de chirurgie du membre supérieur assure un SOS main 365 jours par an, jour et nuit.
Il est reconnu comme Centre SOS-Main par la Fédération Européenne des Services d’Urgence Main.

S.O.S. main 24h/24  7j/7 :
04 67 33 95 04
ou 06 65 84 90 64
ou centre 15

  • L'accueil et la prise en charge initiale se font aux urgences de l'hôpital Lapeyronie (une équipe pour le SOS Main et pour la chirurgie du membre supérieur est de garde 24h/24 et 7j/7).
  • Le bloc opératoire dispose d'une salle d'opération nuit et jour dédiée à la chirurgie des traumatismes de la main et du membre supérieur avec microscope opératoire.
  • Le SOS Main bénéficie aussi d'un héliport et de l’assistance d’un service de réanimation pour la prise en charge des traumatismes de la main, dans le cadre d’un polytraumatisme ou d'une amputation majeure du membre supérieur.

Description

On distingue 3 degrés de profondeur qui peuvent coexister sur une même brûlure :

  • Degré 1 : brûlure superficielle = une simple rougeur de la peau. La guérison se fait en une semaine sans séquelle.
  • Degré 2 : Décollement au niveau de la peau = ampoule (phlyctène). La guérison se fait en 2 à 3 semaines avec parfois une discrète cicatrice.
  • Degré 3 : Peau cartonnée blanche ou brunâtre et insensible. La zone de brûlure qui est calcinée est vouée à la nécrose. Le traitement est chirurgical et les séquelles sont inévitables

Conduite à tenir

  1. Supprimez le contact de l’agent brûlant.
  2. Mettez la zone brulée sous un robinet d’eau froide pendant 10 minutes afin de la refroidir et de limiter sa profondeur.
  3. Consultez immédiatement un médecin en cas de brûlure étendue (de plus de 10% de la surface corporelle) ou devant une brûlure du 2ème de degré de plus de 3 cm de diamètre. Les brûlures du 3ème degré doivent toutes être prises en charge en urgence dans un service spécialisé.
  4. Vérifiez que votre vaccination antitétanique est à jour.

Description

Les gelures superficielles représentent 74% des cas et vont guérir sans séquelles en moins de 15 jours.

Les gelures profondes représentent 26% des cas et laissent des séquelles qui peuvent nécessiter l’amputation des zones touchées. L’extrémité touchée s’engourdit, (sensation de "doigt mort" ou de "pied en bois"). La peau devient pâle, exsangue et froide. Lors du réchauffement, cette partie devient cyanosée et prend le qualificatif de lésion initiale. Cette phase s’accompagne de douleurs vives pendant plusieurs jours. Dans les heures qui suivent, il y a apparition d’un œdème (gonflement) et des phlyctènes (bulles) finissent par apparaître entre 12 à 48 heures. Si la gelure est profonde, les phlyctènes sont volontiers séro-hémorragiques et dans ce cas, en l’absence d’un traitement adapté, l’évolution peut se faire vers la nécrose avec amputation des extrémités. En l’absence de surinfection, les tissus nécrosés se momifient lentement en 30 à 45 jours et se délimitent des tissus viables par un sillon d’élimination.

Conduite à tenir

Amenez la victime dans un endroit chaud et abrité. Dégagez tout vêtement qui pourrait serrer le membre touché (desserrez les lacets de chaussure. Faites des massages doux près d’une source de chaleur, mais pas de frictions ou de manipulations agressives. Réchauffez sans attendre le membre affecté avec votre haleine ou en le plaçant au contact de la peau nue, sous les vêtements. Donner de l’aspirine et des boissons chaudes Si possible, plongez le dans de l’eau chaude (environ 38°Cà 40°C) additionnée d’un antiseptique doux (Dakin, Bétadine ...) pendant 30 à 60 minutes.

A l’issue de ce réchauffement, évaluer le degré de gravité de la gelure.

Les stades III et IV doivent être pris en charge en urgence dans un centre de soins adapté pour faire l’objet de revascularisation médicale en urgence.

Evitez de remettre les membres atteints au froid

Ne jamais laisser les pieds hors des chaussures plus de deux heures si la victime ne peut être évacuée et doit redescendre à pied (gonflement des pieds)

Pour un avis spécialisé, contacter un médecin de l’IFREMMONT (Institut de formation et de recherche en médecine de montagne) au 0 826 14 8000

Site Web de l’IFREMMONT
Pour contacter les urgences des hôpitaux du Mont Blanc : 04 50 47 30 50

Description

Il s’agit de plaies très graves dont le traitement est urgent. Leur gravité est liée à l’agression chimique du liquide (peinture, huile, vaccin animal…) ou du gaz injecté (air comprimé…) à très forte pression dans le doigt ou la main. La plaie initiale est minime voire punctiforme souvent au niveau de la pulpe. Mais la gravité est en profondeur. Progressivement le liquide ou le gaz injecté vont diffuser dans les tissus et entraîner leur nécrose. Une infection profonde (phlegmon) est par ailleurs souvent associée.

Conséquences

Les nécroses étendues à l’intérieur du doigt vont être irréversibles et entraîner des séquelles très graves (raideur, douleur, atrophie, insensibilité, infection) pouvant parfois nécessiter l’amputation secondaire du doigt. L’urgence du traitement chirurgical a pour but d’évacuer le plus rapidement possible et de la façon la plus complète le produit injecté et d’effectuer un nettoyage tout aussi complet pour éviter l’infection.

Conduite à tenir

  • Désinfecter avec un produit non coloré.
  • Faire un pansement légèrement compressif.
  • Consulter un service d’urgences main : Une plaie par injection tout aussi minime soit-elle doit être prise en charge de toute urgence par un chirurgien spécialisé. Quelques heures d’attente peuvent être fatales pour le doigt.

Description

La fracture peut être parcellaire ou complète et s’accompagner d’un déplacement. Elle est d’autant plus grave si elle est déplacée de façon importante ou si elle atteint une articulation. Pour se consolider correctement, une fracture doit le plus souvent être immobilisée pendant une période variant selon la gravité de quelques jours (fracture parcellaire) à 3 semaines voire pendant 3 mois (scaphoïde). On parle de fracture ouverte quand il y a une plaie au contact de la fracture. Le risque d’infection osseuse ou articulaire est alors très important.

Une luxation signifie que l’articulation est déboîtée. Il faut la remettre en place en urgence, sinon les cartilages s’abîment.

Une entorse signifie que les ligaments qui retiennent une articulation sont étirés, voire totalement rompus. La radiographie ne montre aucun déboîtement ni fracture. L’entorse est grave si l’articulation est devenue instable.

Séquelles

  • Raideur
  • Douleur
  • Troubles de la consolidation

Conduite à tenir

  1. Un gonflement douloureux d’un doigt ou du poignet doit faire suspecter ces lésions qu’il ne faut jamais négliger. Immobilisez votre doigt par un bandage au besoin en le fixant au doigt voisin qui lui servira d’attelle.
  2. Consultez sans attendre votre médecin pour un contrôle radiographique. Certaines fractures ou entorses doivent être opérées rapidement.
  3. Réclamez l’avis d’un spécialiste pour bénéficier du traitement le plus adapté.

Conséquences

Les piqûres peuvent entraîner très rapidement des infections profondes des doigts ou de la main (panaris, phlegmon, arthrite septique) ainsi que des inflammations aiguës ou chroniques très sévères notamment après piqûres végétales (épine de rosier, ronce, épines noires) ou animales (débris d’huître, arête de poisson, épine d’oursin). Un petit corps étranger peut être inoculé dans le doigt à la suite d’une simple piqûre.

Risques :

  • Inflammation ou infection
  • Corps étranger

Risques infectieux

  • Panaris et phlegmon
  • Rougeur et chaleur
  • Gonflement

Conduite à tenir

  • Désinfecter immédiatement la zone de la piqûre, garder une bonne hygiène des mains (lavez les souvent à l’eau et au savon) et consulter votre médecin devant l’apparition d’une rougeur accompagnée localement d’une douleur et d’une chaleur.
  • Soyez à jour dans vos vaccinations antitétaniques.
  • Evitez les piqûres en portant des gants

 Description 

Les morsures surviennent fréquemment en voulant séparer 2 animaux qui se battent (chiens ou chats) ou, pour les enfants, en s’approchant brutalement de l’animal ou en voulant jouer avec lui. Les plaies sont souvent multiples et d’aspect relativement minimes.

Conséquences 

Le risque majeur est l’infection par les nombreux germes contenus dans la salive de l’animal. Une infection peut se développer en quelques heures et diffuser très rapidement en profondeur (phlegmon). Une morsure peut transmettre le tétanos ou le virus de l’hépatite C en cas de morsure humaine. La contamination par la rage dépend de la région géographique et du type d’animal (domestique, importé, sauvage).

Conduite à tenir 

  • Lavez la plaie abondamment à l’eau du robinet et au savon pour la débarrasser des souillures et des microbes.
  • Mettez un antiseptique sur la plaie et protégez la par un pansement.
  • Vérifiez l’état de votre vaccination antitétanique.
  • Allez consulter en urgence un médecin pour une prise en charge chirurgicale afin de nettoyer et d’explorer la plaie.

Description

Une alliance ou une bague peuvent s’accrocher à un clou, une poignée de porte, un grillage ou sur tout autre relief chez soi ou en bricolant, en jardinant ou lors d’activités sportives. Entraîné par le poids du corps le doigt retenu par l’anneau peut être arraché. Un mécanisme identique peut survenir avec des cordages enroulés autour du doigt.

Conséquences

L’alliance va déchirer la peau, les vaisseaux, les nerfs, puis les tendons et bien souvent le traumatisme abouti à une amputation complète du doigt. L’arrachement des tissus rend leur réparation microchirurgicale très délicate et de pronostic aléatoire. Même si le doigt n’a pas été amputé des séquelles importantes peuvent persister.

  • Risques
  • Raideur
  • Trouble de la sensibilité
  • Douleur
  • Infection
  • Perte de mobilité

Conduite à tenir

Si l’alliance est restée sur le doigt, n’essayez pas de la retirer
Mettez une compresse et un bandage autour du doigt
Consultez en urgence un service d’urgences main
Si le doigt a été totalement arraché, procédez comme pour une amputation

Prévention

Description

Une amputation d’un doigt est la blessure la plus sévère. Un doigt amputé est voué à la nécrose spontanée irréversible en quelques heures. Une réimplantation ne peut donc être envisagée que dans la limite de ces quelques heures. La décision de la réimplantion va dépendre également du doigt concerné (le pouce est prioritaire), du nombre de doigts amputés, du niveau de l’amputation (plus le segment amputé est long, moins le résultat de la réimplantation est bon), de l’âge, la fonction, le côté dominant du patient ainsi que de l’état du ou des fragments amputés.

Conséquences

Le succès de la replantation dépend de nombreux facteurs. Les mauvais pronostics sont liés à un l’état vasculaire altéré ou au tabagisme du patient ainsi qu’au mécanisme de l’amputation qui peut associer un délabrement, un écrasement ou un arrachement du fragment. Un doigt replanté garde de toute façon des séquelles : raideur, douleur au froid, altération de sensibilité.

Conduite à tenir

Adresser en urgence le blessé dans un service d’urgences main. Le ou les fragments amputés doivent être systématiquement rapportés même si ils paraissent extrêmement délabrés. Au pire, ils pourront être partiellement utilisés par le chirurgien pour reconstruire d’autres doigts.

  • Rassemblez tous les fragments amputés et les mettre dans une compresse ou un linge propre, puis dans un sac plastique étanche.
  • Placer le sac plastique fermé sur un sac contenant de la glace et de l’eau en aucun cas être mis au contact direct de la glace.
  • Envelopper la main blessée dans un pansement légèrement compressif et surélever le membre pour limiter et arrêter le saignement.
  • Les garrots à la racine du bras sont à proscrire formellement.

Description

Il y a toujours plusieurs lésions associées (tendons, nerfs, fractures ouvertes etc…) avec parfois un délabrement ou une dilacération des tissus lésés occasionnés souvent par des machines ou des outils mécanisés (scie, toupie, tondeuses, rabot, tailles haies, etc….).

Un écrasement associé aggrave également les lésions et leurs séquelles.

Même après réparation chirurgicale, la multiplicité des lésions et leur gravité entraîne quasi obligatoirement des séquelles plus ou moins importantes. C’est pourquoi toute plaie sévère de la main doit être confiée à un chirurgien spécialisé afin de les minimiser.

Conduite à tenir

Face à une plaie sévère, désinfectez la plaie ou enveloppez la dans un linge propre.
Faites un pansement légèrement compressif et surélevez le membre pour limiter le saignement.
Contactez d’urgence un service spécialisé d’urgences mains pour votre prise en charge.

Description

Occasionné le souvent par une simple coupure (couteau, ciseau, verre, boîtes de conserve etc…) elle apparaît de façon trompeuse bénigne. En réalité, 2 mm de profondeur suffisent à sectionner totalement un nerf, un ou plusieurs tendons, une artère ou à ouvrir une articulation. Même si il n’y a pas de douleur ou de saignement, la plaie peut néanmoins être grave. C’est pourquoi une plaie minime doit toujours être explorée chirurgicalement pour vérifier l’absence de telles lésions.

Conséquences

Une plaie minime négligée peut être responsable à long terme d’un handicap très sévère : raideur du doigt, perte de sensibilité, douleur, infection, cicatrice hypertrophique.

Risques

  • Perte de sensibilité
  • Douleur
  • Raideur
  • Infection
  • Perte de mobilité

Conduite à tenir

Désinfecter la plaie avec un produit non coloré.
Faire un pansement légèrement compressif en cas de saignement.
Consulter rapidement un médecin ou un chirurgien pour une exploration chirurgicale de votre plaie.