Information chirurgicale aux patientes

Vous trouverez sur cette page les informations concernant la chirurgie que vous a proposée votre gynécologue. Cette information vient compléter celle reçue en consultation, sans s'y substituer. Ces textes sont largement inspirés des informations fournies par le Collège des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF).

Tumorectomie du sein pour nodule et/ou micro-calcifications

Votre médecin vous a proposé une intervention dont le but est l'ablation d'un nodule du sein ou de micro-calcifications à des fins d’analyse (biopsie chirurgicale du sein) ou de traitement et d’analyse (tumorectomie). Le présent texte a pour but de renforcer les informations qui vous ont été apportées oralement par le médecin afin de vous expliquer les principes, les avantages et les inconvénients potentiels de l'opération qu'il vous a conseillée.

En quoi consiste l’opération ?

C’est l'ablation chirurgicale d'un nodule du sein ou d’une zone dans laquelle des micro-calcifications ont été mises en évidence. La nature maligne de la lésion peut être connue avant l’intervention par un prélèvement de celle-ci au cabinet du médecin ou sous contrôle radiologique ou échographique, ou bien lors de l’intervention proprement dite par son examen microscopique pendant votre anesthésie. Un geste complémentaire axillaire (sous le bras) est parfois nécessaire.

Cette exploration des ganglions de l’aisselle du même côté que la lésion peut être faite en totalité (curage axillaire), ou bien ne porter que sur des ganglions repérés avant l’intervention proprement dite (ganglion axillaire sentinelle).

Comment se passe l'opération ?

Avant l’intervention

Si un geste ganglionnaire est prévu et si la technique du ganglion sentinelle est programmée, une injection d’un isotope la veille sera faite dans la zone suspecte ou autour du mamelon afin de localiser le ou les ganglion(s) sentinelle(s). On y associe l'injection d'un colorant bleu le jour de la chirurgie, qui peut colorer également votre peau et vos urines pendant les 24 premières heures, et la peau du sein pendant quelques semaines.  

Lorsqu’un curage ganglionnaire complet est préféré, ces injection préalables sont inutiles. Lorsque le nodule n’est pas palpable (ou pour les micro-calcifications), la zone dont il faut pratiquer l’ablation est repérée avant l’opération par le radiologue. Ce repérage est fait soit par l'injection d' un isotope (le même que pour le ganglion sentinelle) soit en plaçant un fil repère métallique en s’aidant de la radiographie ou de l’échographie du sein.

L’intervention

En règle générale l’opération chirurgicale est réalisée sous anesthésie générale. L'incision est, si possible, réalisée dans un endroit peu visible : autour du mamelon ou dans le sillon cutané en dessous du sein selon l'emplacement du nodule à enlever. Quelquefois, sa localisation nécessite une incision directement au niveau du nodule.

Selon les constatations de votre médecin et les examens complémentaires déjà réalisés, il peut être nécessaire de vérifier la nature de ce nodule en cours d'intervention par un examen au microscope (examen anatomo-pathologique extemporané) alors que vous êtes toujours sous anesthésie. Lorsque le nodule apparaît bénin lors de cet examen, l'intervention est terminée.

Un dispositif de drainage des sécrétions (petit tuyau ou drain) est parfois mis en place au niveau du sein.

Si des cellules malignes sont mises en évidence, l'intervention peut être poursuivie par le prélèvement de ganglions par une incision du creux de l'aisselle (curage ganglionnaire qui consiste en l’ablation de ganglions pour analyse).

Un dispositif de drainage des sécrétions de lymphe par un petit tuyau ou un drain est souvent laissé en place pour quelques jours au niveau du creux de l’aisselle.

Que se passe-t-il après une tumorectomie du sein?

Si l'ablation du nodule seul a été réalisée

L'hospitalisation est généralement de courte durée (votre chirurgien peut vous le préciser). Si un dispositif de drainage a été mis en place, il est habituellement enlevé après un à trois jours. Les fils de fermeture de la peau sont parfois résorbables. Parfois, ils doivent être enlevés après la sortie de l'hôpital ou de la clinique.

Si un curage ganglionnaire a été réalisé

L'hospitalisation est un peu plus longue, jusqu'à ce que l'écoulement de lymphe soit arrêté ou suffisamment diminué pour retirer le dispositif de drainage. Si du bleu a été injecté, la teinte cutanée peut persister quelques semaines pour disparaître ensuite.

Y a-t-il des risques ou des inconvénients ?

L’ablation du nodule est une intervention courante et bien maîtrisée, dont le déroulement est simple dans la majorité des cas. En cours d'opération, la voie d'abord peut être modifiée selon les constatations faites au cours de l'intervention : ouverture plus grande que prévue ou deuxième ouverture parfois.

Exceptionnellement, une blessure ou une brûlure de la peau du sein peut se produire. Si un curage ganglionnaire est nécessaire, ses risques propres sont la possibilité de blessure des vaisseaux et des nerfs du creux de l’aisselle. Dans les suites de l'intervention, les premières 24 heures sont quelquefois douloureuses et nécessitent un traitement antalgique. Parfois, une ecchymose, un hématome ou une infection de la cicatrice peuvent survenir, nécessitant le plus souvent des soins locaux. Exceptionnellement, une hémorragie ou une infection sévère survenant dans les jours suivant l'opération peut nécessiter une réintervention. Comme toute chirurgie, cette intervention peut comporter très exceptionnellement un risque vital ou de séquelles graves. Si un curage ganglionnaire a été nécessaire, une limitation des mouvements de l’épaule peut s’observer dans les suites immédiates. Elle s’atténue spontanément ou avec des soins de kinésithérapie en quelques semaines. Des modifications de la sensibilité siégeant à la face interne du bras s’observent dans environ 20 % des cas. Enfin, un gonflement du bras peut s’observer chez 10 à 20 % des patientes dans les semaines ou les mois qui suivent l'opération ; cette éventualité est beaucoup moins fréquente en cas de prélèvement du ganglion sentinelle et après kinésithérapie avec drainage du membre supérieur opéré. Selon la situation du ou des nodules, une déformation localisée du sein peut être constatée dont vous aurez été informée. Enfin, une réintervention peut être nécessaire lorsque toutes les lésions malignes ou précancéreuses entourant le nodule ou les microcalcifications opérés n’ont pu être retirées lors de l’intervention initiale. Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l'opération. Il est impératif d'informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l'ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.

En pratique

Avant l'opération :
  • une consultation pré-anesthésique doit être réalisée systématiquement avant toute intervention
  • l’hospitalisation a lieu en général le matin ou la veille de l’opération ; — si le nodule doit être repéré, ce repérage est habituellement effectué la veille ou le matin de l’intervention. L’éventuelle injection d’isotope aura été pratiquée et une scintigraphie réalisée
  • après une prémédication (tranquillisant), vous serez conduite au bloc opératoire
  • une perfusion sera mise en place puis l'anesthésie sera réalisée.
Après l'opération
  • vous passerez en salle de réveil avant de retourner dans votre chambre
  • un petit drain est parfois mis en place pour quelques jours sous la peau
  • un petit hématome ou une sensation de dureté de la zone où se trouvait le nodule est très fréquent et peut durer quelques jours ou semaines
  • la reprise d'une alimentation normale se fait en général dès le soir ou le lendemain de l'opération
  • le moment de votre sortie dépend du type d’intervention qui aura finalement été réalisé en fonction des constatations effectuées en cours d’intervention
  • des douches sont possibles quelques jours après l'opération, mais il est recommandé d'attendre 15 jours avant de prendre un bain
Après la sortie
  • après votre retour à domicile, si des douleurs, des saignements ou écoulements du sein, de la fièvre ou un gonflement important du sein surviennent, il est indispensable d'en informer votre médecin
  • des séances de kinésithérapie du membre supérieur seront prescrites en cas de curage ganglionnaire
  • une visite de contrôle postopératoire, après la sortie, est indispensable pour vérifier la cicatrisation ; le rendez-vous vous sera précisé par votre opérateur ou l’équipe au moment de votre sortie
  • en cas de lésion maligne, votre dossier aura été présenté à un collège de médecins qui aura évalué les traitements complémentaires éventuels (comme les rayons, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et l’immunothérapie), en fonction de votre état clinique et des résultats des analyses effectuées sur la tumeur et les ganglions.

 

Coelioscopie

La coelioscopie est une chirurgie laissant très peu de cicatrices et permettant des suites post opératoires mieux supportées par les patientes que la chirurgie dite "ouverte". On appelle aussi la coelioscopie la chirurgie "invasive minimale ".  Nous considérons toujours en priorité l'abord par coelioscopie plutôt que par laparotomie (chirurgie ouverte). Le choix de cette voie d'abord se fait avec pour objectif un traitement optimal tant sur le plan oncologique que post-opératoire. Notre approche systématique nous a permis de faire bénéficier de la coelioscopie à l'immense majorité de nos patientes (nous réalisons 900 coelioscopies par an dans notre service). L'innovation chirurgicale est au centre de notre volonté de personnaliser les traitements dès le début pour améliorer la qualité de vie des patientes.

Qu'est-ce qu'une coelioscopie ?

Cette intervention consiste à examiner sous anesthésie générale l'intérieur de l'abdomen, en particulier les organes génitaux (utérus, ovaires, trompes) à l'aide d'un appareil d'optique de quelques millimètres de diamètre introduit par une petite incision au niveau du nombril. Certaines interventions peuvent être réalisées par cette technique à l'aide d'instruments fins introduits par d'autres petites incisions sur le ventre.

Comment se passe l'intervention ?

Pour permettre une bonne visualisation, un gaz (gaz carbonique) est introduit dans l'abdomen. Par une petite incision ombilicale, le chirurgien introduit une caméra et visualise ainsi la cavité abdominale sur un écran. Parfois, l'intervention s'arrête après cet examen de l'abdomen : c'est une coelioscopie diagnostique. Elle permet de rechercher une anomalie indécelable comme par exemple des séquelles d'une infection génitale ou une endométriose. Au cours de cette intervention, le bon fonctionnement des trompes peut être vérifié par l'injection dans l'utérus d'un produit coloré que l'on peut voir sortir par l'extrémité, ou pavillon, des trompes ("épreuve au bleu"). Dans d'autres cas, selon les constatations du chirurgien, un geste chirurgical par coelioscopie peut être nécessaire au cours de la même anesthésie, sans ouvrir l'abdomen : c'est une coelioscopie opératoire. D'autres petites incisions (moins de 1 cm) sur l'abdomen sont alors être nécessaires pour introduire des instruments de chirurgie (pinces, ciseaux, matériel de coagulation).  Parfois, le geste chirurgical ne peut être réalisé par voie coelioscopique, une ouverture de l'abdomen est alors nécessaire et réalisée en cours d'intervention.

Assistance robotique

Parfois, le chirurgien est aidé dans la réalisation de son geste par le Robot "Da Vinci". Cet outil innovant apporte de plus grandes libertés de mouvement des instruments utilisés lors de la cœlioscopie. La visualisation de la cavité abdominale est reproduite en 3D et en haute définition sur l'écran. Il permet aussi une plus grand ergonomie au chirurgien, c'est-à-dire une amélioration de confort de travail considérable (position assise au lieu de debout).

Existe-t-il des inconvénients ou des risques ?

La coelioscopie est une intervention chirurgicale à part entière. Elle nécessite une anesthésie générale et, au minimum, une hospitalisation de jour (entrée le matin et sortie le soir), parfois plus selon les gestes associés. Hormis les effets secondaires possibles de l'anesthésie (nausées, vomissements, somnolence...), certains désagréments peuvent survenir dans la période post-opératoire : une douleur de l'abdomen, pouvant s'étendre jusqu'aux épaules, due à la présence de gaz dans le ventre. Au cours ou dans les suites de cette intervention peuvent survenir parfois, au niveau de la cicatrice, un hématome ou une infection (abcès). Le risque de phlébite et d'embolie pulmonaire est exceptionnel. Très exceptionnellement, des plaies graves des organes internes de l'abdomen (intestins, vaisseaux sanguins, voies urinaires notamment) peuvent se produire et nécessiter la réalisation dans le même temps opératoire, d'une ouverture de l'abdomen et dans certains cas d'une transfusion sanguine. Comme toute chirurgie, cette intervention peut comporter très exceptionnellement un risque vital ou de séquelles graves.

Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l'opération. Il est impératif d'en informer votre médecin. Il est impératif d'informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l'ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.

En pratique

Voici comment se déroule l'intervention en général :

  • vous serez hospitalisée la veille ou le matin même de l'opération
  • après une prémédication (tranquillisant), vous serez conduite au bloc opératoire
  • une perfusion sera mise en place puis vous serez endormie (anesthésie générale)
  • la durée d'hospitalisation sera variable selon le type d'intervention réalisée. Pour plus de précisions, demandez à votre médecin
  • des douches sont possibles dès le lendemain de l'opération mais il est recommandé d'attendre une semaine avant de prendre un bain
  • après votre retour à domicile, si des douleurs, des saignements, de la fièvre, des vomissements, ou toute autre anomalie apparaissent, il est indispensable de consulter ou d'en informer votre chirurgien ou celui de garde quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Cette feuille d'information ne peut sans doute pas répondre à toutes vos interrogations. Dans tous les cas, n'hésitez pas à poser au chirurgien toutes les questions qui vous viennent à l'esprit.

Hystérectomie

Votre médecin vous a proposé une intervention nommée hystérectomie. Le présent texte a pour but de renforcer les informations qui vous ont été apportées oralement par le médecin afin de vous expliquer les principes, les avantages et les inconvénients potentiels de l’opération qu’il vous a conseillée.

Qu’est-ce qu’une hystérectomie ?

L’hystérectomie consiste en l’ablation chirurgicale de l’utérus. Elle comporte également en général l’ablation du col de l’utérus. Il s’agit alors d’une hystérectomie totale. Selon les cas, il peut être nécessaire de réaliser l’ablation des ovaires et des trompes, l’intervention est dénommée dans ce cas hystérectomie avec annexectomie.

Comment se passe l’opération ?

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale (péridurale ou rachi-anesthésie), selon votre cas et les décisions du chirurgien et de l’anesthésiste. L’intervention peut se réaliser de 3 manières principales :

  • Hystérectomie par voie Coelioscopique (57% dans notre équipe) Dans ce cas, l’intervention est réalisée par coelioscopie, plus ou moins avec un temps voie basse
  • Hystérectomie vaginale (ou par voie basse) (12%, mais uniquement sur pathologies bénignes) L’intervention se déroule alors par les voies naturelles et ne comporte pas d’incision abdominale.
  • Hystérectomie par laparotomie (voie abdominale ou haute) (31%) Dans ce cas, l’intervention est réalisée par une ouverture de l’abdomen, Généralement horizontale, parfois verticale, entre le pubis et l’ombilic. Le chirurgien vous précisera le type d’intervention qu’il prévoit pour vous.

Que se passe-t-il après une hystérectomie ?

Si vous n’êtes pas ménopausée avant l’intervention

La principale manifestation après une hystérectomie sera l’absence de règles et l’impossibilité de grossesse, ce qui ne signifie pas que vous serez ménopausée. Si les ovaires sont laissés en place, leur fonction persistera jusqu’à la ménopause naturelle. Vous n’aurez ni bouffées de chaleur ni autre manifestation de ménopause après l’intervention. Si les ovaires sont retirés, l’intervention entraîne une ménopause et vous pourrez avoir ensuite des manifestations telles que des bouffées de chaleur. Vous pourrez discuter avec votre médecin de la possibilité d’un traitement médical substitutif.

Si vous êtes ménopausée avant l’intervention

Il n’y aura pas de modification particulière après.

Dans tous les cas

L’hystérectomie ne modifie pas la possibilité ni la qualité des rapports sexuels. Il n’y a aucune raison que vous ayez des manifestations telles qu’une prise de poids ou une dépression, quelquefois imputées à l’hystérectomie.

Y a-t-il des risques ou des inconvénients ?

L’hystérectomie est une intervention courante et bien maîtrisée dont le déroulement est simple dans la majorité des cas. En cours d’opération, la voie d’abord peut être modifiée selon les constatations faites au cours de l’intervention. Une ouverture de l’abdomen peut parfois s’avérer nécessaire alors que l’intervention était prévue par voie basse ou par coelioscopie. Des lésions d’organes de voisinage de l’utérus peuvent se produire de manière exceptionnelle : blessure intestinale, des voies urinaires ou des vaisseaux sanguins, nécessitant une prise en charge chirurgicale spécifique. Dans le cas exceptionnel d’hémorragie pouvant menacer la vie de la patiente, une transfusion sanguine ou de produits dérivés du sang peut être rendue nécessaire. Dans les suites de l’intervention, les premières 24 heures sont souvent douloureuses et nécessitent un traitement antalgique puissant. Parfois, un hématome ou une infection (abcès) de la cicatrice peut survenir, nécessitant le plus souvent de simples soins locaux. Il n’est pas rare qu’une infection urinaire, généralement sans gravité, survienne après une hystérectomie. Sauf cas particulier, un traitement anticoagulant est prescrit pendant la période d’hospitalisation afin de réduire le risque de phlébite (formation d’un caillot dans une veine des jambes) ou d’embolie pulmonaire. Exceptionnellement, une hémorragie ou une infection sévère peut survenir dans les jours suivant l’opération et nécessiter une réintervention. Comme toute chirurgie, cette intervention peut comporter très exceptionnellement un risque vital ou de séquelles graves. Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l’opération. Il est impératif d’informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l’ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.

En pratique

Avant l'opération
  • une consultation pré-anesthésique doit être réalisée systématiquement avant toute intervention
  • le plus souvent, vous serez hospitalisée la veille de l’opération
  • après une prémédication (tranquillisant), vous serez conduite au bloc opératoire
  • une perfusion sera mise en place puis l’anesthésie sera réalisée
Après l'opération
  • vous passerez en salle de réveil avant de retourner dans votre chambre
  • une sonde urinaire ainsi que la perfusion intraveineuse sont généralement laissées en place pour une durée variable
  • après intervention par voie basse, une mèche ou compresse est parfois laissée dans le vagin dans les suites immédiates
  • en cas d’ouverture de l’abdomen, un petit drain (tuyau) est parfois mis en place pour quelques jours sous la paroi de l’abdomen pour éviter un hématome
  • un traitement anticoagulant peut être instauré dans les suites
  • un saignement vaginal modéré est banal au cours de la période postopératoire
  • la reprise d’une alimentation normale se fait en général dans les deux jours suivant l’opération
  • la sortie a généralement lieu entre le 2e et le 7e jour postopératoire
  • des douches sont possibles quelques jours après l’opération mais il est recommandé d’attendre trois semaines avant de prendre un bain.
Après la sortie
  • il est recommandé d’attendre la visite postopératoire, un mois après l’opération, pour reprendre une activité sexuelle
  • après votre retour à domicile, si des douleurs, des saignements, des vomissements, de la fièvre, une douleur dans les mollets ou toute autre anomalie apparaissent, il est indispensable d’en informer votre médecin.

Conisation

Votre médecin vous a proposé une intervention nommée conisation. Le présent texte a pour but de renforcer les informations qui vous ont été apportées oralement par le médecin afin de vous expliquer les principes, les avantages et les inconvénients potentiels de l'opération qu'il vous a conseillée.

Qu'est-ce qu'une conisation ?

La conisation consiste à enlever chirurgicalement une portion du col utérin. La pièce prélevée est en forme de cone, sa base est plus ou moins large (1 a 2 cm), sa hauteur est en moyenne de 15 mm. Elle est réalisée le plus souvent devant l'existence d'anomalies du col. En l'absence de traitement, ces lésions peuvent évoluer après plusieurs années vers un cancer du col de l'utérus, ce qui justifie l'ablation d'une portion de celui-ci.

L'intervention a deux buts principaux :

  • Elle permet de confirmer la nature exacte de la lésion et son étendue à la surface du col et dans la portion de canal cervical qui a été enlevée.
  • Elle est également thérapeutique, c'est-à-dire qu'elle normalise le col et rend exceptionnelle l’évolution vers un cancer du col.

Comment se passe l'opération ?

L'intervention peut être réalisée sous anesthésie générale, loco-régionale (péridurale, rachi-anesthésie), ou locale selon votre cas et votre préférence. La conisation s'effectue par les voies naturelles. Elle peut être réalisée à l'aide d'un bistouri, d’une anse électrique ou d'un laser. L’utilisation d’une anse électrique est la plus fréquente.

Existe-t-il des inconvénients ou des risques ?

La conisation est une intervention fréquente, rapide, qui comporte peu de risques. Le principal risque est hémorragique. Le risque de saignement existe dès les premières heures, et pendant les 15 jours suivant l’intervention La survenue d’un saignement continu doit faire consulter dès que possible votre médecin. Cela peut nécessiter la mise en place d'un tamponnement par une mèche (compresse) vaginale. Dans de rares cas, l'hémorragie peut nécessiter une réintervention. La conisation ne provoque aucune douleur post-opératoire, éventuellement une gêne transitoire évoquant des règles douloureuses. Cette opération préserve la possibilité de grossesse ultérieure. Les conséquences sur la fécondité sont rares. Il existe une légère augmentation du risque d’accouchement prématuré pour les grossesses ultérieures, et il conviendra de signaler cet antécédent de conisation au(x) professionnel(s) qui suivra(ont) votre(vos) prochaine(s) grossesse(s).   

Tardivement, un rétrécissement (sténose) du col peut survenir et empêcher l'écoulement normal des règles et la surveillance ultérieure du col. Cette sténose peut nécessiter une simple dilatation et plus rarement une nouvelle intervention. Rarement, elle peut entraîner des difficultés d'ouverture du col au moment d'un accouchement. Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l'opération. Il est impératif d'informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l'ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.

En pratique

Avant l'opération
  • une consultation pré-anesthésique doit être réalisée systématiquement avant toute intervention sous anesthésie générale ou loco-régionale
  • vous serez hospitalisée le matin même ou la veille de l'opération
  • une perfusion sera mise en place puis l'anesthésie sera effectuée.
Après l'opération
  • en cas d’anesthésie générale ou loco-régionale, vous passerez en salle de réveil avant de retourner dans votre chambre
  • la sortie a généralement lieu le jour même
  • une mèche ou compresse est parfois laissée en place dans les suites immédiates et retirée avant votre sortie
Après la sortie
  • il est recommandé d'attendre environ un mois après l'opération pour reprendre une activité sexuelle
  • évitez les longs déplacements et les activités sportives soutenues dans les 20 jours qui suivent
  • évitez les bains pendant 15 jours. Les douches sont sans problème
  • l’examen histologique de la pièce de conisation est très minutieux ; le résultat de cette analyse vous sera communiqué par votre médecin et éventuellement commenté lors de la visite post-opératoire
  • si des saignements d'abondance supérieure à des règles apparaissent après votre retour à domicile, il est indispensable de consulter en urgence dans l’établissement de soins qui vous a pris en charge et/ou d'informer votre médecin
  • il est indispensable de vous revoir en consultation post-opératoire. Cette feuille d'information ne peut sans doute pas répondre à toutes vos interrogations. Dans tous les cas, n'hésitez pas à poser au médecin toutes les questions qui vous viennent à l'esprit