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[Coopération internationale] Limiter la progression de la pandémie dans les pays en développement, un défi de taille !

Pour le CHU de Bobo Dioulosso et le CHU de Montpellier freiner la propagation du coronavirus en Afrique Subsaharienne a été une priorité pour diminuer le risque de contamination au regard de ses populations fragilisées par les maladies.

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Les premiers cas confirmés de COVID-19 ont émergé relativement tard en Afrique de l'Ouest par rapport à l’Europe. Cependant, une fois les premiers cas avérés, l'augmentation du nombre de patients atteint du coronavirus a été rapide dans la région, attestant de l’entrée en phase exponentielle de l’épidémie. Les patients âgés souffrant de comorbidité étaient les plus exposés. De ce fait, la jeunesse de la population africaine et la faible espérance de vie pouvaient constituer des « avantages » pour l'Afrique dans le cadre de cette pandémie. Toutefois, la propagation du COVID-19 en Afrique subsaharienne intervient dans un contexte où la population est déjà fragilisée avec plus de 70% (25,7 millions) de patients vivants avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et plus de 20% des nouveaux cas de tuberculose (TB) à travers le monde (données OMS). Ces facteurs pouvaient favoriser l’explosion de l’épidémie de COVID-19 et constituer un risque majeur pour ces populations vulnérables. 

 

Pour répondre à cette urgence sanitaire, le CHU de Bobo Dioulosso (Pr Abdoul-Salam Ouédraogo), le laboratoire de bactériologie du CHU de Montpellier et l’UMR MIVEGEC (Pr S. Godreuil, le Dr AL Banuls et le Pr Jérôme Solassol) ont mis en place un projet intitulé « Riposte à la pandémie COVID-19 au Burkina Faso dans les populations vulnérables vivant avec le VIH et/ou la tuberculose » (Faso-COVID). Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien financier du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Il avait pour objectifs de répondre aux missions de prévention, de soins, de recherche et de formation au Burkina.

 

Plus précisément pour le moment il a permis de : 

  • Déployer un dispositif de dépistage et de diagnostic des patients porteurs du COVID-19 dans les populations vulnérables (VIH, TB, TB-VIH) ;
  • Créer une cohorte constituée de ces populations vulnérables permettant un suivi longitudinal de ces dernières dont les premières études seront très prochainement publiées ;
  • Renforcer la prise en charge et freiner la transmission du SARS-CoV-2 au sein de ces populations ; 
  • Mettre en place un centre de référence pour le diagnostic et la surveillance des pathogènes émergents et ré-émergents en Afrique de l’Ouest à travers la création d’une UMR qui a été inauguré pour les autorités sanitaires du Burkina en présence de l’Ambassadeur de France. Il a félicité le travail accomplis ainsi que la richesse des perspectives de la collaboration entre le CHU et l’Université de Bobo au Burkina et le CHU et l’Université de Montpellier. 

 

Reportage Coopération Burkina Faso (ephoto.fr)