A l'honneur

Le Pr Pierre-François PERRIGAULT, nouveau président du Comité Ethique de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation

Depuis le 1er janvier dernier, le Pr Pierre-François PERRIGAULT, chef du pôle neurosciences tête et cou et responsable du service Anesthésie-Réanimation Gui de Chauliac, préside le Comité Ethique de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR).

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Service : Anesthésie-Réanimation Gui de Chauliac

Quel est le rôle du Comité Ethique de la SFAR ?

Ce comité mène une réflexion éthique sur les dilemmes rencontrés dans la pratique de notre spécialité en réanimation, en anesthésie et en médecine péri-opératoire sur des sujets aussi variés que la fin de vie, le prélèvement d’organes, l’autonomie, le consentement, l’information, la communication, la place des proches, l’organisation des soins, l’allocation de ressources rares. La visée de ce comité est d’apporter un appui réflexif à l’ensemble des équipes soignantes de notre spécialité, et au-delà, pour défendre les principes de l’éthique et les valeurs du soin. Nous publions, chaque année, plusieurs articles de fond sur ces grands sujets.

Nous sommes force de proposition pour des travaux de recherche ayant trait à l’éthique. Nous sommes sollicités pour intervenir pendant le congrès de la SFAR (sessions éthiques, ateliers, table ronde), et pour l’organisation de journées monothématiques.

Nous sommes également sollicités ponctuellement pour avis auprès d’instances nationales (Comité consultatif national d’éthique, Assemblée Nationale, Sénat, Agence de la biomédecine, Haute autorité de santé…) et représentons la SFAR dans des commissions ou groupes de travail nationaux (Plateforme nationale de recherche sur la fin de vie, Commission d'Expertise du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie, Groupe de travail entre différentes sociétés savantes…).

 

Quels sont ses membres ?

Le comité éthique de la SFAR est constitué de médecins anesthésistes-réanimateurs de pratiques et d’horizons divers (anesthésie et réanimation, public et privé, Province et Paris), d’une psychologue, de deux philosophes, d’une juriste, d’un représentant du comité infirmer IDE de la SFAR, et d’un représentant du conseil d’administration de la SFAR.

 

A quelle fréquence vous réunissez-vous ?

Nous nous réunissons cinq fois par an pour discuter de l’actualité dans notre champ d’intérêt. Ces rencontres conviviales sont d’une richesse immense, assurée par la diversité des membres du groupe. Nous produisons des publications dans les revues de la spécialité ou des documents didactiques alimentant la réflexion. Les sujets sont choisis soit de façon autonome par le comité, soit en réponse à l’actualité ou à la demande de notre société savante. Bien sûr en dehors de ces réunions officielles nous échangeons beaucoup entre nous.

 

Quelles sont vos ambitions pour votre présidence ?

D’abord m’inscrire dans la continuité de mes prédécesseurs. Sortir enfin de la problématique COVID qui nous a beaucoup occupée ces deux dernières années notamment sur les réflexions du tri et de l’accès aux soins.

Nous venons de publier en début d’année un bel ouvrage sur la communication en anesthésie réanimation et médecine péri opératoire avec l’objectif d’un second livre sur « les enjeux éthiques au quotidien ».

Il y a un enjeu important aussi pour les mois qui arrivent qui concerne la convention citoyenne sur la fin de vie annoncée par le Président de la République dans laquelle nous espérons être partie prenante. D’ailleurs, au titre de cette présidence, j’ai aussi intégré la commission d’expertise du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie dont la mission est de contribuer à la définition du programme de travail annuel du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, de suivre sa mise en œuvre et de décider des suites à donner aux travaux réalisés.