Vaccination et mort subite du nourrisson
La polémique entre la mort subite du nourrisson et la vaccination remonte en 1986. Cette année, 5 cas de morts subites du nourrisson sont survenus dans les 3 jours après la vaccination diphtérie-tétanos-coqueluche (germe entier).
Une étude publiée par Walker tente d’établir un lien entre ces morts subites et la vaccination coquelucheuse (106). Pour rappel cette vaccination s’est généralisée en France en 1966. Cette étude souffre de plusieurs biais et d’un très faible recrutement. Dans la même période, 3 autres études ont été réalisées. Ces dernières, à la méthodologie rigoureuse, ont toutes infirmé l’existence de ce lien (107–109).
En 1991, l’Institute of Medecine conclut que les connaissances permettent d’exclure tout lien de causalité entre la vaccination diphtérie-tétanos-coqueluche et la mort subite du nourrisson (110).
Depuis, le couchage ventral des nourrissons a été reconnu comme le principal facteur de risque de mort subite du nourrisson. Cette pratique a été encouragée à partir des années 1970. En 1992, le couchage dorsal est appliqué et l’incidence de la mort subite s’est effondrée. En parallèle, la couverture vaccinale anticoquelucheuse a augmenté. Toutes ces données démontrent que ces cas de mort subite post vaccinaux étaient dus à une association temporelle fortuite sans aucun lien causal (89).
Mort subite du nourrisson et vaccination |
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Diminution de la mort subite du nourisson depuis 1992, date de recommandation du couchage dorsal. Augmentation de la couverture vaccinale en parallèle. (principal facteur de risque = couchage ventral) |