Cancer de la vulve

Traitements

Le CHU est un centre de référence dans la prise en charge des cancers de la vulve. Toutes les décisions thérapeutiques sont discutées aux cours de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) entre les différents spécialistes de la maladie (chirurgien, oncologue, radiothérapeute,..) qui se réunissent chaque semaine.

La chirurgie

la chirurgie du cancer de la vulve comprend deux étapes : 

  • Le prélèvement des ganglions au niveau de l’aine
  • L'exérèse du cancer de la vulve

Le prélèvement des ganglions au niveau de l’aine

Il existe deux possibilités pour la chirurgie des ganglions :

  • Soit la technique des ganglions sentinelles : il consiste à prélever uniquement les premiers ganglions de la chaîne. Pour cela, un produit radioactif est injecté au niveau de la vulve la veille de l'intervention. Le chirurgien pourra ensuite repérer ces ganglions à l'aide d'une sonde. Un colorant bleu peut être également injecté le jour de la chirurgie.
  • Soit le curage ganglionnaire inguino-fémoral ou de l’aine. Ce curage ganglionnaire est nécessaire quand les ganglions sentinelles sont malades ou si le cancer de vulve a une taille de plus de 4cm.

L'exérèse du cancer de la vulve

Elle consiste à enlever la lésion avec du tissu sain tout autour pour avoir des limites saines.

Il est parfois nécessaire de faire un lambeau pour recouvrir la zone où on a enlevé le cancer. Ce lambeau peut être fait par le chirurgien gynécologue oncologue ou un chirurgien plasticien. Au CHU de Montpellier les équipes de chirurgie plastique, chirurgie gynécologue oncologue travaillent ensemble pour réaliser certaines chirurgies pour des cancers de vulve.

Pour prendre rendez-vous avec un chirurgien du CHU de Montpellier, contactez le 04 67 33 65 32

 

L'anesthésie

La consultation pré-anesthésique est obligatoire si une anesthésie est nécessaire pour l'intervention. Elle est destinée à rassembler toutes les informations nécessaires, afin d’assurer au patient une anesthésie adaptée et dans les meilleures conditions de sécurité. Cette consultation peut être menée par un interne en anesthésie sous la responsabilité d’un médecin sénior.

L‘équipe est particulièrement sensibilisée à la prise en charge de la douleur aiguë et chronique. Ainsi l’anesthésie locorégionale est, lorsque cela est adapté, systématiquement proposée par l’équipe, en association ou en alternative à l’anesthésie générale. Il peut s’agir d’une anesthésie locorégionale périphérique (ciblant la zone opérée comme pour la chirurgie du sein) ou centrale (ciblant une zone plus large grâce à la péridurale ou la rachianesthésie comme pour la chirurgie du cancer de l’ovaire). Ces techniques permettent d’optimiser la prise en charge et la récupération rapide.

Dans certains cas, une prise en charge post-opératoire immédiate est réalisée dans le service de soins continus. Cette unité permet une surveillance plus rapprochée ainsi que la mise en œuvre de thérapeutiques particulières. L’équipe d’anesthésie du service de chirurgie gynécologique et mammaire travaille ainsi en étroite collaboration avec l’Unité de Soins Continus de l’hôpital Lapeyronie.

Des anesthésistes et infirmiers anesthésistes sont également formés à la communication hypnotique et à l’hypnose formelle, qui peuvent être proposés dans certaines situations.

Les anesthésistes-réanimateurs participent également à certains protocoles de recherche, qui pourront, parfois, être proposés aux patients.

La chimiothérapie

Dans les cancers de vulve, on associe souvent la radiothérapie à de la chimiothérapie pour augmenter l’efficacité de celle-ci. La chimiothérapie peut être également utilisée en cas de cancer métastatique en première intention.

La radiothérapie

Dans le cancer de la vulve, la radiothérapie est très souvent réalisée après la chirurgie pour éviter la récidive du cancer. Dans les cas où l’on ne peut pas réaliser une chirurgie du cancer, la radiothérapie seule ou associée à une chimiothérapie permettra de traiter le cancer.

Suivi et après-cancer

La surveillance est primordiale et permet à la fois de rechercher des effets secondaires des traitements et une éventuelle rechute.

La surveillance s’effectue de la façon suivante :

  • 1 examen clinique tous les 3/4 mois pendant 2 ans.
  • 1 examen clinique tous les 6 mois pendant 3 ans.
  • 1 examen clinique par an à vie.

Une fois entrée dans la phase de surveillance, certaines patientes peuvent exprimer des difficultés sur le plan psycho-social, nutritionnel ou encore ressentir des effets tardifs des traitements notamment sexologiques. Afin de vous accompagner au mieux, un bilan à la fin de votre traitement puis tout au long de votre suivi vous sera proposé afin d’évaluer vos besoins.