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Un exercice d'attentat terroriste nucléaire hors du commun

Un homme s'est infiltré ce mercredi 27 mars 2024 au lycée Pierre-Mendes-France de Montpellier avec un gaz toxique dans son sac ! Mais rassurez-vous, ce n'était qu'un exercice de sécurité grandeur nature appelé NRBC-E (pour risque nucléaire, radiologique, biologique, chimique et explosif).
Plus de 70 professionnels étaient mobilisés et une vingtaine d'élèves se sont portés volontaires.

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La tenue des Jeux Olympiques d'été à Paris en 2024 et le contexte national actuel sensible (avec le plan VIGIPIRATE réhaussé au niveau « Urgence attentat ») renforcent la nécessité de s’exercer collectivement à répondre de manière opérationnelle à des menaces de type NRBC-E (Nucléaire Radiologique Biologique Chimique - Explosif). C’est dans ce contexte qu’un exercice préfectoral a eu lieu au lycée professionnel Pierre Mendès France à Montpellier, le 27 mars 2024.

 

L'objectif principal de cet exercice était d'assurer l'intervention des secours primo-intervenants lors d'un évènement avec prise en charge de nombreuses victimes dans un contexte d'exposition à un toxique chimique. 

 

Les forces de l'ordre sont intervenues en EPI (équipements de protection individuels) pour neutraliser l'assaillant. Les équipes du SDIS 34 ont procédé a une décontamination d'urgences sur site des victimes ainsi qu'une levée de doute chimique, avec des équipements spécifiques départementaux. Une équipe du SMUR de Montpellier était présente en observation sur place et pour assurer le lien avec la salle de crise du SAMU 34, qui a été ouverte par 2 Médecins Régulateurs Hospitaliers et des ARM (Assistants de Régulation Médicale). 

 

Les équipes du SAMU ont procédé à l'ouverture de la salle de crise au CRRA 15 dès la réception de la première alerte, permettant d'assurer une communication interservices efficace. Les procédures spécifiques de gestion de crise en cas de risque NRBC-E ont été appliquées avec comme principaux objectifs d'assurer la protection des personnels engagés, la protection des établissements de santé, la mobilisation des antidotes spécifiques et la mise en application des procédures d'organisation générale pour la gestion d'un afflux de nombreuses victimes au CHU. La mise en place des bracelets SINUS (système informatisé de dénombrement et de classification des victimes) par le SDIS, a permis de tester en temps réel les outils de régulation et de gestion de crise au SAMU (SI-SAMU, SI-VIC) pour la régulation et l'orientation des victimes fictives.

 

L'anticipation d'un tel scénario est essentielle afin de se préparer à la réponse des secours et l'organisation des dispositifs dans le cadre du plan ORSAN NRC (Organisation de la Réponse Sanitaire en cas de risque Nucléaire, Radiologique et Chimique).