Préservation de la fertilité non médicale

Récemment modifiée, la loi de bioéthique permet désormais aux femmes âgée de 29 à 37 ans d'accéder a une préservation de leur fertilité sans indication médicale.
Les prises en charges se font via l'hôpital de jour en prenant rendez vous au 04 67 33 64 82

Les prises en charges se font exclusivement via l'hopital de jour en prenant rendez vous au 04 67 33 64 82 

Dr Charlotte MAURIES 

Médecin de la reproduction - Prise en charge des couples infertiles

Coordinatrice médicale du parcours de préservation de fertilité non médicale

Echographie pelvienne 2D et 3D

Dr Irma ZUNA 

Chef de clinique

Médecin de la reproduction - Prise en charge des couples infertiles

Echographie pelvienne 2D et 3D

Dr Ségolène LE BRIS

Assistante en gynécologie médicale 

Prise en charge des couples infertiles

Echographie pelvienne 2D et 3D

Dr Sophie BROUILLET

Biologiste de la reproduction - Prise en charge des couples infertiles

Coordinatrice biologique du parcours de préservation de fertilité non médicale

 

Malvina AZOULAY 

Sage femme coordinatrice du parcours de préservation de fertilité non médicale

 

Blandine LAUWICK 

Infirmière du parcours de préservation de fertilité non médicale

 

Claire REYNIER 

Secrétaire du parcours de préservation de fertilité non médicale

 

Qu'est ce que la préservation de fertilité non médicale, dite "sociétale" ?

La préservation d’ovocytes existe depuis plusieurs années et était réservée aux femmes dont la fertilité pouvait être altérée pour des raisons médicales.

La loi n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique a ouvert le droit aux femmes de bénéficier de l'autoconservation de leurs gamètes sans qu’il n’y ait de cause médicale. Toute femme répondant aux conditions prévues par le décret peut en faire la demande quelle qu’en soit la raison.

L’objectif de cette préservation est de pallier l’évolution naturelle de la réserve ovarienne qui diminue avec l’âge tant sur le plan quantitatif que qualitatif dès 35 ans et plus encore au-delà de 40 ans.

 

A qui s'adresse cette prise en charge ? 

Les conditions d'organisation et de prise en charge des parcours d'assistance médicale à la procréation ont été fixées par le décret d’application de la loi n° 2021-1243 du 28 septembre 2021 qui stipule que le prélèvement d'ovocytes peut être réalisé chez la femme de son vingt-neuvième jusqu'à son trente-septième anniversaire (article L. 2141-12). Ces gamètes pourront ensuite être utilisés jusqu'à son quarante-cinquième anniversaire.

 

Quel est l'objectif en terme de nombre d'ovocyte à obternir ? 

Les résultats varient en fonction du nombre d’ovocytes recueillis et de l’âge au moment du recueil. L'objectif est d'atteindre 15 ovocytes. Selon le nombre d’ovocytes matures obtenus lors de la 1ère ponction folliculaire, un 2ème ou 3ème cycle de stimulation pourra vous être proposé pour atteindre ce nombre optimal. Dans certains cas, il ne vous sera pas possible de réaliser d'autres cycles de stimulation, notamment si le nombre d'ovocyte obtenu à la première stimulation est trop faible.

Quelle est la durée de conservation des ovocytes ? 

La durée de conservation des ovocytes peut être de plusieurs années sans que la qualité de ceux-ci ne soit affectée. Les taux de survie des ovocytes au moment de leur réutilisation sont élevés (proche de 90 %) mais il persiste tout de même un petit risque de lyse à la décongélation.

 

Quel est le coût de la conservation des ovocytes ? 

Les frais de stockage annuels ne sont pas remboursés par la sécurité sociale et seront donc entièrement à votre charge (environ 50 euros par an). Chaque année, vous recevrez une relance par courrier postal afin de vous positionner sur le devenir de vos ovocytes congelés.

 

Refus de prise en charge

Certaines patientes ne sont pas éligibles à la préservation de la fertilité du fait de leur âge, de leur réserve ovarienne, ou de l’impossibilité de ponctionner les ovaires (antécédents chirurgicaux lourds).

Chaque demande sera discutée au cas par cas en réunion de concertation pluri disciplinaire avec l’ensemble de l’équipe de Médecine et de Biologie de la Reproduction.

L'hopital de jour de préservation de fertilité non médicale : le jeudi

Toutes les prises en charges s'effectuent uniquement via l'hopital de jour : RDV au 04 67 33 64 82

Nous avons mis en place une journée dédiée (hopital de jour) afin de faciliter et d'accéder le plus rapidement à votre demande.

Cela permet de regrouper en une unique journée l'ensemble des bilans et des consultations nécessaires à votre prise en charge. 

La décision de prise en charge ou de refus de votre demande vous sera rendue le jour même.  A noter que si vous avez voyagé dans un pays à risque ZIKA, la tentative de préservation de fertilité doit être décalée de 2 mois après votre retour.  La liste des pays est disponible en téléchargement ci dessous. 

L'ensemble du parcours de soin vous est présenté dans le document ci dessous téléchargeable. 

 

Stimulation et vitrification 

L’autoconservation ovocytaire nécessite préalablement une stimulation ovarienne suivie d’une ponction des ovaires pour prélever les ovocytes.

 

La technique de congélation aujourd’hui utilisée est la VITRIFICATION.

Les résultats varient également en fonction du nombre d’ovocytes recueillis et de l’âge au moment du recueil.

 

Globalement, il est nécessaire de congeler une quinzaine d'ovocytes pour espérer obtenir une naissance vivante. Selon le nombre d’ovocytes matures obtenus lors de la 1ère ponction folliculaire, un 2ème ou 3ème cycle de stimulation pourra vous être proposé pour atteindre ce nombre optimal. Dans certains cas, notamment si le nombre d'ovocyte obtenu est trop faible à la première ponction, il peut vous être refusé un autre cycle de stimulation. 

Quels sont les risques de la procédure ? 

Le syndrome d'hyperstimulation

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne, réponse excessive à la stimulation ovarienne, peut s’associer à une augmentation importante du volume ovarien, avec des fuites de liquide au niveau de l’abdomen, et parfois autour des poumons. Il peut également s’y associer une augmentation du risque thromboembolique (phlébite, embolie pulmonaire, etc...). Ce risque est estimé à 1%. La majorité de ces symptômes sont résolus avec du repos, des antalgiques, des bas de contention et parfois des traitements anticoagulants. Très exceptionnellement, il peut y avoir une hospitalisation. Aujourd’hui, les protocoles de stimulation proposés en vue d’une congélation permettent de considérablement diminuer ce risque.

 

Le risque lié à la ponction 

Le risque lié au geste chirurgical du recueil ovocytaire par voie vaginale : douleurs post opératoires généralement calmées par antalgiques simples ; saignements post ponction pouvant nécessiter exceptionnellement une reprise chirurgicale pour stopper le saignement ou pour abcès ovarien secondaire à la ponction.

 

Le risque anesthésique 

Le recueil ovocytaire est réalisé sous anesthésie locale ou générale. L’anesthésiste que vous verrez en cas d’anesthésie générale, vous expliquera les risques associés à une telle procédure.

Tous les ans, vous recevrez un courrier de relance auquel vous devez répondre afin de de nous indiquer si vous souhaitez poursuivre ou non l’autoconservation de vos ovocytes. Il est donc essentiel d’informer le centre de tout changement d’adresse.

 

Lorsque vous aurez un projet de grossesse, et si celle-ci n’apparaît pas de façon spontanée, il faudra reprendre contact avec le centre de Médecine et Biologie de la Reproduction pour envisager l’utilisation des ovocytes qui ont été congelés.

 

Le fait d’avoir des ovocytes vitrifiés ne permet pas de garantir l’obtention d’une grossesse ou la naissance d’un enfant vivant (il s’agit d’une sécurité et non d’une garantie). Ces chances dépendent du nombre d’ovocytes matures congelés et de votre âge au moment de la congélation (l’âge jeune étant un critère de bonne qualité ovocytaire et par conséquent de meilleurs résultats).