Traitement des fibromes
La chirurgie
Une intervention chirurgicale est nécessaire lorsque le fibrome utérin est responsable d’hémorragies, de douleurs très importantes, d’infertilité ou en cas de fibromes jugés trop volumineux. Selon le nombre de fibromes, leur localisation et leur taille, le chirurgien choisit entre deux techniques différentes.
La myomectomie
La myomectomie consiste à retirer le ou les fibromes tout en conservant l'utérus. C'est donc une intervention chirurgicale conservatrice.
Une grossesse ultérieure reste possible, à distance de l'acte chirurgical. En revanche, de nouveaux fibromes peuvent apparaître après l’opération, ce qui survient dans 20 % des cas environ.
L'ablation du fibrome peut être réalisée par :
- hystéroscopie (voie vaginale). Le fibrome est retiré à l’aide d’une anse de résection (petit rabot) introduite dans le canal opérateur de l’hystéroscope et reliée à une source d’énergie ;
- laparotomie. La voie d’abord est abdominale. Une incision horizontale est le plus souvent réalisée au niveau du pubis. Parfois, en cas de fibromes utérins très volumineux, une incision verticale médiane peut s’avérer nécessaire. L'intervention consiste à extraire un à un les myomes de la surface utérine en prenant soin de suturer en plusieurs plans le tissu musculaire résiduel pour éviter les saignements et préserver la solidité future de l'utérus ;
- voie vaginale. Une incision vaginale postérieure et/ou antérieure permet d'extraire un ou plusieurs myomes soit par abord direct soit à l’aide d’une cœlioscopie V-Notes.
- cœlioscopie.
L'hysterectomie
L’hystérectomie est une solution de traitement radical qui consiste à enlever l’utérus ou une partie de celui-ci.
L’hystérectomie est une procédure chirurgicale qui consiste à enlever l’utérus ou une partie de celuici. Trois types d’hystérectomie peuvent être réalisés dans le cas de fibromes utérins :
- l’hystérectomie subtotale, qui comporte l’ablation du corps de l’utérus mais laisse le col de l’utérus en place ;
- l’hystérectomie totale, qui comporte l’ablation complète de l’utérus ;
- l’hystérectomie totale avec salpingectomie (retrait des trompes) ou annexectomie (retrait des trompes et ovaires).
Plusieurs techniques opératoires sont possibles :
- l’hystérectomie par voie vaginale, éventuellement assistée par endoscopie ;
- l’hystérectomie par voie cœlioscopique ;
- l’hystérectomie par voie abdominale (laparotomie).
Le bloc opératoire dispose d'un robot Da Vinci. Offrant une technologie de performance et de précision, la chirurgie robotisée permet depuis plusieurs années de réaliser des interventions complexes et délicates par voie coelioscopique, de façon mini-invasive. Cette technologie contribue ainsi à améliorer et accélérer la récupération des patients, et de réduire leur durée d’hospitalisation, et s'inscrire dans le cadre de la Réhabilitation Améliorée Apres Chirurgie. Le robot permet notamment de réaliser des chirurgies mini-invasives dans le cadre des fibromes utérins.
La chirurgie sans cicatrices visibles! Le V-NOTES (Vaginal Natural Orifice Transluminal Endoscopic Surgery): Indication pour le traitement des pathologies bénignes des annexes et de l’uterus. Les chirurgiens de notre service sont formés à cette nouvelle technique chirurgicale. Elle permet de réaliser des gestes de coelioscopie par voie vaginale en intervenant à l’aide d’instruments chirurgicaux sous contrôle d’une caméra introduits par le vagin. Cette technique présente plusieurs avantages: moins de difficultés d'exposition que la voie vaginale classique avec un accès aux annexes facilité; Moins de douleurs devant l'absence de cicatrice abdominale et moindre distension par les gaz. Cette technique permet donc également le développement de la chirurgie ambulatoire.
L’embolisation
L’embolisation des artères utérines est un traitement mini-invasif développé en France depuis 1990 par les radiologues interventionnels. L’intervention se déroule sous anesthésie locale et sédation consciente en salle interventionnelle adaptée (hygiène, qualité d’image, radioprotection). À partir d’une voie d’abord artérielle fémorale ou radiale, les artères utérines sont cathétérisées sélectivement sous repérage fluoroscopique pour permettre l’injection, en flux libre, de microparticules calibrées d’un diamètre supérieur à 500 µ. La dévascularisation du fibrome permet la diminution des saignements rapidement observée. La nécrose cible obtenue permet la diminution du volume des fibromes, maximale entre 6 et 12 mois. La dévascularisation utérine est responsable d’une douleur débutant en cours d’embolisation. Sa prise en charge est assurée par un protocole adapté, débuté en cours d’embolisation et poursuivi dans les suites immédiates, associant le plus souvent des antalgiques et des anti-inflammatoires.
L'embolisation est réalisée par l'équipe d'imagerie diagnostique et interventionnelle de l'hôpital Arnaud de Villeneuve. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page de ce service.