Traitements

Le CHU de Montpellier est un centre de référence et possède les critères d'agrément pour la prise en charge des cancers de l'endomètre. L'un des praticiens du service de chirurgie gynécologique vous recevra rapidement afin de vous proposer les traitements optimaux dans le cadre d'une médecine personnalisée.

Pour prendre rendez-vous, contactez le 04 67 33 65 32.

Le cancer de l'endomètre est le plus souvent traité par la chirurgie. D'autres traitements peuvent être utilisés : la radiothérapie et, plus rarement, la chimiothérapie et l'hormonothérapie. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou être associés entre eux.

 

La chirurgie

La chirurgie est le principal traitement du cancer de l'endomètre.

La chirurgie de l'utérus

Cette intervention consiste à enlever complètement l'utérus ainsi que les trompes et les ovaires.

La chirurgie des ganglions

En fonction du stade de la maladie et du type de cancer, il est parfois nécessaire de retirer des ganglions afin de savoir s'ils sont atteints par la maladie

La technique du ganglion sentinelle

La technique du ganglion sentinelle consiste à retirer uniquement les premiers ganglions lymphatiques qui drainent l'utérus pour déterminer s'ils sont envahi spar des cellules cancéreuses. Pour cela, un colorant est injecté dans le col de l'utérus en début d'intervention. Ce colorant va migrer vers les premiers ganglions ce qui permettra au chirurgien de les reprérer et les enlever. S'il ne contient pas de cellules cancéreuses, les autres ganglions ont très peu de risque d'en contenir ; il n'est donc pas utile de les enlever. En revanche, si le ganglion sentinelle contient des cellules cancéreuses, la probabilité pour que les autres ganglions soient atteints est importante ; ils doivent donc être retirés. De la même façon, en cas d'échec de cette technique, il sera nécéssaire de réaliser un curage.

La lymphadenectomie pelvienne et lombo-aortique

Il s'agit de retirer soit les ganglions lymphatiques du pelvis (lymphadénectomie pelvienne), soit ceux qui sont situés dans la partie supérieure de l'abdomen le long de l'aorte (lymphadénectomie lomboaortique), soit l'ensemble des ganglions de ces deux régions. Le retrait des ganglions permet de rechercher d'éventuelles cellules cancéreuses qui ont pu s'y propager. Il contribue ainsi à déterminer si la tumeur s'étend et si un traitement complémentaire à la chirurgie est nécessaire.

Le retrait de l'epiploon

Il faut parfois retirer également l'épiploon, repli du péritoine situé sous l'estomac et qui recouvre une partie du côlon. L'épiploon est aussi appelé omentum, d'où le nom d'omentectomie donné à cette intervention.

L'anesthésie

La consultation pré-anesthésique est obligatoire si une anesthésie est nécessaire pour l'intervention. Elle est destinée à rassembler toutes les informations nécessaires, afin d’assurer au patient une anesthésie adaptée et dans les meilleures conditions de sécurité. Cette consultation peut être menée par un interne en anesthésie sous la responsabilité d’un médecin sénior.

L‘équipe est particulièrement sensibilisée à la prise en charge de la douleur aiguë et chronique. Ainsi l’anesthésie locorégionale est, lorsque cela est adapté, systématiquement proposée par l’équipe, en association ou en alternative à l’anesthésie générale. Il peut s’agir d’une anesthésie locorégionale périphérique (ciblant la zone opérée comme pour la chirurgie du sein) ou centrale (ciblant une zone plus large grâce à la péridurale ou la rachianesthésie comme pour la chirurgie du cancer de l’ovaire). Ces techniques permettent d’optimiser la prise en charge et la récupération rapide.

Dans certains cas, une prise en charge post-opératoire immédiate est réalisée dans le service de soins continus. Cette unité permet une surveillance plus rapprochée ainsi que la mise en œuvre de thérapeutiques particulières. L’équipe d’anesthésie du service de chirurgie gynécologique et mammaire travaille ainsi en étroite collaboration avec l’Unité de Soins Continus de l’hôpital Lapeyronie.

Des anesthésistes et infirmiers anesthésistes sont également formés à la communication hypnotique et à l’hypnose formelle, qui peuvent être proposés dans certaines situations.

Les anesthésistes-réanimateurs participent également à certains protocoles de recherche, qui pourront, parfois, être proposés aux patients.

Réhabilitation améliorée après chirurgie

 

 

Par ailleurs, l’équipe d’anesthésie travaille en étroite collaboation avec les chirurgiens pour la mise en place de la réhabilitation améliorée après chirurgie (RAAC). Cette méthode permet une récupération plus rapide après l’intervention, une sortie précoce de l’hôpital et réduit les complications post-opératoires.

La radiothérapie

La plupart du temps, la chirurgie est le premier traitement réalisé pour traiter un cancer de l'endomètre. Lorsqu'une radiothérapie est proposée, elle est le plus souvent utilisée comme traitement complémentaire de cette chirurgie ; on parle de radiothérapie adjuvante. Plus rarement, notamment lorsque la chirurgie n'est pas possible ou pour certains cancers plus avancés, la radiothérapie peut être le traitement principal.

La radiothérapie du cancer de l'endomètre repose sur deux techniques :

  • La radiothérapie externe qui utilise une source externe de rayonnements qui sont dirigés à travers la peau sur la zone à traiter ;
  • La curiethérapie qui utilise une source placée à l'intérieur du corps, au contact des tissus à traiter.

La radiothérapie externe et la curiethérapie peuvent être utilisées indépendamment ou être associées.

La curiethérapie

La curiethérapie est une technique de radiothérapie qui permet d'irradier directement et à forte dose la zone à traiter. Son action étant très ciblée, elle présente des effets secondaires limités.

Dans un premier temps, l'applicateur qui recevra la source radioactive est mis en place à l'intérieur du vagin. Cela ne nécessite pas d'anesthésie. Cet applicateur peut être standard ou conçu à partir d'une empreinte de votre vagin réalisée préalablement. La curiethérapie à haut débit de dose est réalisée en ambulatoire. Aucune anesthésie n'est nécessaire pour effectuer le traitement. Vous vous rendez à l'hôpital pour la séance (30 minutes environ) et vous rentrez ensuite à votre domicile. La curiethérapie vaginale nécessite deux à quatre séances, à raison d'une séance par semaine. À l'issue de chaque séance, l'applicateur est retiré.

La chimiothérapie

La chimiothérapie constitue le traitement principal des cancers avancés de l'endomètre, en particulier lorsque la tumeur a formé des métastases. Elle est plus rarement utilisée pour les cancers plus précoces. Cependant, dans certaines situations et notamment en fonction du type histologique du cancer, elle peut être proposée pour compléter le traitement principal.

L'hormonothérapie

Une hormonothérapie peut être utilisée pour traiter des cancers de l'endomètre qui ont formé des métastases dans des organes éloignés de l'utérus ou lorsque l'état générale des patientes ne permet pas de réaliser une chirurgie et/ou des traitements tels que la chimiothérapie ou radiothérapie.

Chez les patientes âgées dont la tumeur s'est propagée au-delà de l'utérus, l'hormonothérapie est parfois utilisée seule. L'hormonothérapie contribue à ralentir la progression de la maladie et à soulager les symptômes provoqués par la tumeur et les métastases.

Le suivi

La surveillance est assurée par les différents spécialistes vous ayant pris en charge. Elle est réalisée tous les 4 à 6 mois. Elle consiste en un examen clinique. Aucun examen complémentaire n'est indiqué de manière systématique.

Préservation de la fertilité et cancer de l'endomètre

Le cancer de l’endomètre et l’hyperplasie atypique de l’endomètre sont deux pathologies qui surviennent essentiellement chez des femmes ménopausées. Toutefois, dans 5% à 10% des cas, ils concernent des femmes jeunes, en âge de procréer.

Le désir de grossesse étant devenu plus tardif qu’auparavant, on constate que la fréquence de ces pathologies augmente chez les femmes ayant un projet de grossesse, même si elles restent rares.

Le traitement conservateur consiste à proposer un protocole conservant l’utérus, fondé sur un traitement hormonal permettant une régression de la lésion endométriale associé à une surveillance rapprochée vérifiant l’absence de récidive et d’aggravation des lésions. Le traitement conservateur s’adresse aux patientes ayant un âge « raisonnable », laissant penser à un espoir réel de grossesse, en tenant compte éventuellement des possibilités d’assistance médicale à la procréation (AMP).

Notre équipe valide la prise en charge auprès du centre PREFERE (Hopital Bichat, Paris), qui est le centre de référence dans le cadre de la préservation de la fertilité dans le cancer de l'endomètre.

Pour en savoir plus, consultez le site internet du centre PREFERE.