Diagnostic
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Quels sont les symptômes du cancer de l'ovaire ?
- l’apparition de douleurs abdominales ou pelviennes (dans la zone du petit bassin) ;
- une augmentation anormale du volume de l’abdomen liée à une ascite (c’est-à-dire une accumulation anormale de liquide dans la cavité péritonéale, qui contient certains organes de l’abdomen) ;
- des saignements ou des pertes vaginales anormales (rarement) ;
- des troubles du transit ;
- de faux besoins d’aller à la selle ;
- des envies très fréquentes ou pressantes d’uriner ;
- l’apparition de problèmes de circulation dans un membre inférieur se manifestant par un œdème (gonflement), très rarement une sciatalgie (douleurs au niveau du nerf sciatique) ou une phlébite (inflammation d’une veine pouvant provoquer son obturation par la formation d’un caillot de sang) ;
- l’apparition d’une douleur thoracique ;
- un essoufflement prolongé ;
- une dégradation inexpliquée de l’état général se manifestant notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue.
Quels examens permettent d'avancer sur le diagnostic de cancer de l'ovaire?
- Les marqueurs tumoraux : il s'agit d'un dosage réalisé lors d'une prise de sang. Les marqueurs des cancers épithéliaux sont essentiellement le Ca 125 et le CA 19.9. Il est egalement possible de doser des marqueurs orientant vers des cancers plus rares (ACE, alphaFP, HCG, Inhibine B). Ces dosages permettent de préciser le diagnostic mais également de suivre la réponse au traitement (diminution puis normalisation du taux) et d'alerter sur une éventuelle récidive (augmentation secondaire du taux au cours du suivi)
- L'IRM pelvienne : elle est non systématique si une échographie pelvienne était évocatrice d'emblée d'un cancer de l'ovaire. Elle permet de faire le diagnostic de cancer de l'ovaire et de rechercher une extension aux organes adjacents (rectum, vessie)
- La biopsie : elle est systématique. La preuve du cancer par un examen anatomopathologique de la biopsie est indispensable avant la mise en place de tout traitement. Dans le cas d’un cancer de l’ovaire à un stade avancé, ce prélèvement se fait lors d’une cœlioscopie (ou laparoscopie) dite exploratrice. Elle est réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien réalise une incision sur la paroi abdominale par laquelle il introduit les instruments de guidage (sonde visuelle) et de prélèvement. Il prélève plusieurs échantillons de tissus. Dans certains cas, une alternative au prélèvement chirurgical est la biopsie guidée par l’imagerie (échographie ou scanner), sous anesthésie locale. Elle est réalisée par un radiologue qui introduit une aiguille pour effectuer les prélèvements au niveau des tissus suspects. Le geste est entièrement suivi et contrôlé par le radiologue grâce aux images. En cas de cancers présumés précoces, les prélèvements se font pendant l’intervention chirurgicale visant à retirer la tumeur.
Recherche d'une anomalie génétique héréditaire
Certains cas de cancers de l'ovaire sont liés à une altération génétique héréditaire, c’est-à-dire à une anomalie au sein d’un gène, présente dans toutes les cellules de l’organisme depuis la naissance. Une analyse de la tumeur (sur la biopsie), dite analyse tumorale, est réalisée systématiquement. Lorsqu’elle a déterminé la présence d’une anomalie au sein d’un gène pouvant avoir une origine héréditaire (comme une mutation des gènes BRCA), il faut alors rechercher cette anomalie par une autre analyse, dite constitutionnelle. Celle-ci est réalisée à partir de vos cellules « normales », prélevées par une prise de sang.
Si cette analyse révèle une anomalie génétique héréditaire, un suivi spécifique vous est proposé et certains membres de votre famille devront en être informés (Pour en savoir plus, consultez le site https://www.brcafrance.fr/suivi-brca/). Dans le cas du cancer de l’ovaire, ces analyses permettent en outre de vous proposer un traitement adapté par thérapie ciblée. Si l’altération n’est pas retrouvée dans les autres cellules du corps, on dit que l’altération est somatique, c’est-à-dire limitée à la tumeur. Elle n’est pas héréditaire.
Quels examens permettent d'évaluer l'extension de la tumeur ?
- scanner thoraco-abdominopelvien
- et/ou TEP scanner
La consultation infirmière d’annonce
Cette consultation personnalisée vous est proposée après la consultation médicale d’annonce de diagnostic ; elle vient en complément et en accompagnement.
Elle doit vous permettre d’être mieux informée sur votre maladie et votre traitement, d’instaurer un dialogue autour de l’annonce de votre maladie, d’identifier avec vous des problèmes liés aux conséquences de votre maladie et de vous présenter nos partenaires de soins si vous le souhaitez (soins de support comme l’assistante sociale, la diététicienne, le psychologue, le kinésithérapeute, les associations…).
Ce temps d’écoute, d’information et de soutien va amener l’infirmière à reformuler, réexpliquer, à compléter les informations reçues.